Une newsletter pour partager des ressources

Des ressources, ce n’est pas ce qui manque dans la besace d’un référent numérique! Nous avons tous, stockés dans nos ordinateurs ou glanés au fil de nos veilles numériques, des noms d’applications, de sites, de logiciels, pour les maths, le français, l’anglais, adaptés à la maternelle, en focus CP ou idéales pour le cycle 3…

Parmi nos différentes missions, je trouve que celle-ci est une des plus difficiles à mener : comment partager des ressources, régulièrement, de manière efficace et ciblées, comment atteindre les enseignants pour leur proposer du contenu intéressant, comment rendre accessible tout ce que nous avons la chance et le privilège de découvrir dans le cadre de nos missions?

Cette problématique est au coeur de mes réflexions, et, même si je n’ai pas encore trouvé de réponse définitive ou satisfaisante sur tous les points, je partage avec vous les différentes stratégies de groupes numériques ou d’ERUN que j’ai pu observer, afin d’avoir un aperçu des possibilités, et ainsi, peut-être, vous aider à trouver une façon de procéder qui vous convienne.


Dans cet article, je cible principalement mon propos sur les stratégies de partage régulier de contenus numériques, de type « lettre d’informations », à l’initiative d’un Erun et/ou d’un groupe numérique.


Plusieurs personnes peuvent être à l’origine du partage de ces ressources :

  • un ERUN ou un formateur seul
  • un groupe de collègues formateurs qui travaillent sur un même secteur géographique ou sur une thématique précise
  • un groupe numérique départemental dans son ensemble ou même un groupe numérique académique

C’est souvent le public ciblé par ce partage qui va impacter cette variable.


Généralement, un référent numérique qui se lance seul dans la création d’une newsletter aura une cible assez locale (les enseignants de sa circonscription), alors que le travail d’un groupe numérique cherchera une portée plus vaste (départementale, voire académique, voire même nationale!).


Au cours de mes explorations, j’ai retrouvé principalement deux objectifs à ces lettres d’informations : les newsletters type actualités/veille numérique et celles qui vont proposer des ressources et outils autour d’une thématique, d’un sujet particulier qui sera mis à l’honneur.

Petit pêle-mêle de rubriques glanées ça et là, en guise d’inspiration :

  • un focus sur une appli, un logiciel, un site, un podcast… (type « l’appli du mois »)
  • un classement des ressources par cycle et/ou domaine d’apprentissage
  • la présentation et la mise en avant de projets portés par le groupe numérique -> un concours, un défi…
  • la valorisation de projets locaux -> type retour d’usage, pour donner à voir et inspirer peut-être d’autres collègues
  • un tuto technique, une manipulation
  • une proposition de séance clé-en-main
  • un agenda reprenant les actualités locales, ou à plus large échelle (les journées et semaines thématiques nationales, comme la semaine de la presse et des médias, par exemple) avec une offre de ressources associées
  • une interview, un entretien avec une personnalité du moment ou en lien avec le thème traité
  • un support de formation ou de réflexion, un apport didactique

Le « comment » interroge trois aspects : quelle forme peut prendre cette communication? À quelle fréquence ? Comment réussir à toucher le public visé?

Pour la forme, plusieurs configurations se dégagent :

  • un document au format PDF, envoyé par mail aux écoles (souvent le cas de la newsletter locale)
  • un document au format PDF, stockée en ligne et accessible sur un site (site de circonscription, site de la mission numérique, site académique…), dans une rubrique dédiée
  • un article de la rubrique « actualités » d’un site de mission numérique, ou d’un site académique, ou d’un ENT (ce qui peut s’avérer particulièrement intéressant lorsqu’un ENT est déployé à grande échelle, dans une ou plusieurs circonscriptions)
  • un article réservé aux actualités numériques dans une Newsletter collective, produite par les groupes départementaux et envoyée aux écoles par des canaux officiels
  • une application dédiée (type Glideapps) pour retrouver plus facilement les informations, même sur téléphone (qui est un point d’entrée non négligeable)
  • un poster, réel, affiché en salle des maîtres (cela peut sembler un non-sens pour un référent numérique, mais cela peut aider à toucher les enseignants les moins connectés ou noyés par la quantité d’informations reçues)

Pour la fréquence, là aussi, plusieurs façons de procéder, en fonction de la dynamique du projet :

  • une actualité mensuelle, ou bimestrielle, est celle qu’on retrouve le plus souvent. Cela permet au référent numérique ou au groupe d’être visible tout au long de l’année sans pour autant demander un travail titanesque de veille et de préparation. Pour les groupes les plus productifs, cela peut quand même aller jusqu’à une lettre d’infos tous les 15 jours (coucou la mission numérique du 78 ??)!
  • une lettre d’informations qui ne suit pas de fréquence particulière, qui s’écrit en fonction des événements ou des besoins recensés

Le dernier point, et non des moindres, c’est de se questionner sur les différentes stratégies pour réussir à toucher le public visé.

  • les newsletters sont parfois envoyées par mail (mais on sait qu’il y a toujours de la déperdition dans ce type de communication + charge supplémentaire pour les directeurs lorsque l’Erun ne peut pas envoyer directement aux enseignants, le message peut se retrouver noyé sous le flot d’autres communications…).
  • certaines newsletters sont accessibles sur le site de la circonscription ou du groupe numérique, il y a alors un gros travail de communication à faire pour amener les enseignants à s’y connecter régulièrement (peut-être ajoutant le lien du site dans sa signature automatique de mail + suggestion aux enseignants d’ajout du site dans leurs favoris/signets + quelque chose à creuser autour du flux RSS?).
  • certains groupes numériques proposent aux lecteurs la possibilité de s’abonner pour ne pas manquer les informations, ou de s’inscrire sur une liste de diffusion, par exemple, ce qui peut être un vrai + pour fidéliser ce public. Il semble être possible également, pour les lettres d’informations créées sur Glideapps, d’envoyer des notifications à chaque nouvel article.
  • les relais sur les réseaux sociaux peuvent être une option efficace. Beaucoup d’enseignants pratiquent une veille numérique sur les différents réseaux (X (ex-Twitter), groupes Facebook dédiés, Mastodon, Instagram…), et, même si ces canaux de diffusion sont moins officiels, ils révèlent une réalité du terrain qu’il ne faut pas ignorer.

Quels sont les avantages et les freins de ce type de présentation?

AVANTAGES :

  • aider les enseignants en ciblant pour eux des ressources : les dernières nouveautés, autour d’un thème particulier ou en fonction d’un projet local
  • assurer une certaine visibilité du référent ou du groupe numérique, en partageant régulièrement du contenu
  • favoriser la collaboration au sein du groupe numérique, autour d’un projet commun, prenant en compte la diversité du territoire et du public
  • s’obliger à effectuer une veille numérique de qualité, à s’ouvrir aux nouveautés
  • mettre en avant des dispositifs locaux, les valoriser, et inciter de nouveaux projets
  • impulser de nouveaux usages pour les enseignants, enrichir les possibilités

FREINS :

  • produire une lettre d’informations intéressante, riche et pertinente demande beaucoup d’investissement et de temps. Cela nécessite une vraie réflexion au sein du groupe numérique pour une répartition efficace des tâches
  • il est difficile de trouver une stratégie efficiente de partage auprès des enseignants à qui ces newsletters sont destinées

Vous avez pu entrevoir la richesse et la diversité des approches des Erun et des groupes numériques quant à la stratégie de publication régulière de ressources. L’objectif commun de toutes ces publications est d’être toujours au service des enseignants, au plus près de la réalité du terrain et des besoins, dans une volonté sans cesse renouvelée d’apporter de nouveaux outils et des contenus enrichissants.

Vous pouvez partager en commentaire vos remarques, votre expérience. N’hésitez surtout pas à mentionner si vous avez d’autres pratiques, qui pourront compléter ce tour d’horizon.

Vous avez un avis sur la question ? Quelque chose à partager ? Une approche différente ? N’hésitez pas à laisser un commentaire !


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2 réflexions sur “Une newsletter pour partager des ressources”

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